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 Emile Zola

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MessageSujet: Emile Zola   Emile Zola I_icon_minitimeSam 19 Juin - 13:12

Emile Zola 250px-zola_1902b
-Émile Zola-

"Je suis né le 02 avril 1840 d'un père natif de Venise et d'une mère française, originaire de la Beauce - je suis né ici à Paris, en plein centre d'un des quartiers populaires. Mon père était ingénieur et réalisa quelques grands travaux de canalisation dans la région d'Aix, près de Marseille, où il mourut en 1847. J'ai grandi en Provence de l'âge de 3 ans jusqu'à l'âge de 18 ans et j'ai commencé mes études au collège de la ville d'Aix. Revenu à Paris en 1858, j'ai connu une période de grande misère. J'ai terminé mes études secondaires au lycée Saint-Louis et passé quelques temps à fainéanter avec l'insouciance d'un poète. En 1862, je suis rentré à la Librairie Hachette, jusqu'en 1866, époque où je me suis lancé dans le journalisme.

Il y a déjà dix ans que je vis de ma plume, plutôt mal que bien. On me conteste violemment, on ne me reconnaît souvent pas le moindre talent et je gagne bien entendu moins d'argent que ceux qui écrivent des feuilletons des journaux. Il y a quatre ans seulement que j'ai pu cesser
tout à fait de collaborer à des journaux, où je m'attirais des désagréments par mes manières et je me suis définitivement enfermé chez moi pour écrire mes romans.

Je vis très à l'écart, dans un quartier éloigné, au fin fond des Batignolles. J'habite une petite maison avec ma femme, ma mère, deux chiens et un chat. Si quelqu'un passe me voir le jeudi soir, il s'agit surtout d'amis d'enfance qui sont presque tous des Provençaux. Je sors le moins possible. Comme écrivains, je ne fréquente que Flaubert, Goncourt et Alphonse Daudet. Je me suis éloigné de tout, exprès, pour travailler le plus tranquillement possible. Je travaille de la manière la plus bourgeoise. Mes heures sont fixées : le matin, je m'assieds à ma table, comme un marchand à son comptoir, j'écris tout doucement, en moyenne trois pages par jour, sans recopier : imaginez-vous une femme qui brode de la laine point par point ; naturellement je fais des fautes, quelques fois je rature, mais, je ne mets ma phrase sur le papier que lorsqu'elle est parfaitement disposée dans ma tête. Comme vous voyez, tout ceci est extraordinairement
ordinaire. Je crains qu'une telle révélation ne fasse tort dans l'esprit de vos auditeurs, au personnage effrayant qu'ils imaginent que je suis. Mais en réalité, tous les véritables travailleurs à notre époque doivent être par nécessité des gens paisibles, éloignés de toute pose et qui vivent en famille, comme n'importe quel notaire d'une petite ville.

Que vous dire encore ? Mes Rougon-Macquart auront vingt tomes et actuellement je travaille sur le septième, un roman qui embrassera le monde des ouvriers parisiens. J'ai déjà beaucoup travaillé et j'ai encore devant moi beaucoup de travail. Pour moi, la vie toute entière se résume dans le travail. Je ne compte pas, même dans dix ou quinze ans, être compris et reconnu en France. On répand sur mon compte des absurdités de toute sorte. De plus, la haine des écoles littéraires est trop forte pour qu'on me rende justice et la politique fait maintenant chez nous tellement de bruit que les livres passent tout à fait inaperçus. Ca ne fait rien ! Il faut seulement produire. Quand je suis content de ma journée, le soir, je joue aux dominos avec ma femme et ma mère. J'attends ainsi plus facilement le succès.

Je juge presque superflu d'ajouter que je ne me connais qu'un vice : j'aime bien manger. Mais un tel aveu peut sembler vaniteux. Jugez-en vous-même, pouvez-vous expliquer par tout ceci mes romans ? Un dernier détail : je suis très nerveux, le travail prolongé m'irrite et me tue. Parfois, je suis obligé de m'arrêter quelques semaines parce que mon cœur commence à battre de manière effrayante. Si je n'écrivais pas mes livres, j'aimerais être un petit propriétaire quelque part dans un village et respirer librement le grand air.

Corrigez tout ceci. Je voulais seulement donner des faits et des chiffres. Au fond, dans l'art, je n'ai qu'une passion : la vie. Je suis dévoué avec l'amour à la vie actuelle, à toute mon époque."

(Article paru dans les Annales de la Patrie, 1876)

Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J’Accuse…! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.
Émile Zola meurt à Paris le 29 septembre 1902.

Cet homme, journaliste, romancier et homme public est considéré comme le chef de file du naturalisme.
Emile Zola 130px-ZOLA_Caricature_Gill_1876
-Caricature de Gill vers 1880 représentant Zola en écrivain muni d'une loupe et de pincettes.-

Observateur des hommes et des faits de son temps dans ses romans, Zola n'a cessé de s'engager dans des causes sociales, artistiques ou littéraires qui lui semblent justes, sans jamais faire de politique. Le personnel politique lui semble suspect et avant l'affaire Dreyfus, il n'aura pas d'amis dans ce monde. Républicain convaincu, il s'engage tôt dans un combat contre l'Empire. Les premiers romans du cycle des Rougon-Macquart ont ainsi une visée à la fois satirique et politique. Aussi la censure dont il est l'objet dès 1871 avec La Curée, au retour de la République, le déçoit profondément. Mais il reste fervent républicain, la république étant pour lui « le seul gouvernement juste et possible »

Ses œuvres

Romans:

Les romans de jeunesse:
La Confession de Claude
Le Vœu d'une morte
Les Mystères de Marseille
Thérèse Raquin
Madeleine Férat

Les Rougon-Macquart:
La Fortune des Rougon (1871)
La Curée (1872)
Le Ventre de Paris (1873)
La Conquête de Plassans (1874)
La Faute de l’abbé Mouret (1875)
Son Excellence Eugène Rougon (1876)
L’Assommoir (1877)
Une page d’amour (1878)
Nana (1880)
Pot-Bouille (1882)
Au Bonheur des Dames (1883)
La Joie de vivre (1884)
Germinal (1885)
L'Œuvre (1886)
La Terre (1887)
Le Rêve (1888)
La Bête humaine (1890)
L’Argent (1891)
La Débâcle (1892)
Le Docteur Pascal (1893)

Emile Zola Arbre_genealogique
-Arbre généalogique imaginé par Zola avant l'écriture de la saga familiale des Rougon-Macquart.-

Les Trois Villes:
Lourdes
Rome
Paris

Les Quatre Évangiles:

Fécondité
Travail
Vérité
Justice

Autres œuvres

L'affaire Dreyfus (publication dans l'Aurore de la Lettre ouverte au Président de la République Félix Faure d'Émile Zola que Clémenceau a renommée "J'accuse".)

Contes:
Contes à Ninon
Esquisses Parisiennes
Dans Paris
Nouveaux contes à Ninon
Le Capitaine Burle
Naïs Micoulin
Autres contes et nouvelles
Les Soirées de Médan

Publications dans la presse:

Émile Zola a collaboré avec de nombreux journaux. La première collaboration fut avec La Provence en 1859, sa dernière avec Le Globe en 1881.

Critiques d'art:
Mon Salon (1866)
Edouard Manet
Mon Salon (1868)
Ecrits sur l'art

Emile Zola Zola
-Émile Zola peint par Manet-

Théâtre et poèmes:
Perette - Proverbe en 1 acte, en vers
La Laide - Comédie en 1 acte
Madeleine - Drame en 3 actes
Thérèse Raquin - Drame en 4 actes
Les Héritiers Rabourdin - Comédie en 3 actes
Le Bouton de Rose - Comédie en 3 actes
Renée - pièce en 5 actes
Lazare - Comédie lyrique en 1 acte
Messidor - Drame lyrique en 4 actes
Violaine la Chevelue - Féerie en 5 actes et 9 tableaux
L'Ouragan - Drame lyrique en 4 actes
L'Enfant roi - Comédie lyrique en 5 actes
Sylvaine ou Paris en Amour - pièce en 5 actes

Non classifiées:
Marbres et Plâtres
Deux définitions du roman
Livres d'aujourd'hui et de demain
Causeries dramatiques
Revue dramatique
Mélanges critiques
Confidences d'une curieuse
Lettres d'un curieux
Chroniques
La République en marche
Lettres parisiennes
Étude sur la France contemporaine

Emile Zola I226571_ill3
-Détail d'une caricature de Pasquin intitulée L'apothéose d'un grand homme, publiée dans L'Assommoir républicain du 6 mars 1881. Fonds Céard, carton n° 1, Cabinet des estampes du musée Carnavalet, Paris. Cliché (focalisé sur la partie droite du dessin) : Agnès Sandras-Fraysse.-

De son balcon, le romancier, l'air béat, contemple une foule. Son ombre projette sur le mur un premier pot de chambre. Sous la corniche, la petite silhouette d'un académicien s'incline. À la tête du cortège une femme dépoitraillée et échevelée, qu'on peut sans doute identifier à Nana, brandit une coupe vers Zola. Elle est suivie de Victor Hugo, à l'air renfrogné. Le reste de la foule brandit un pot de chambre et une oriflamme où l'inscription « Vive Zola» surmonte un étron. L'ambivalence du dessin est frappante: la glorification de Zola provient des immondices mais, toute excrémentielle qu'elle soit, elle lui permet de surpasser Hugo.

Emile Zola Leandre6
-" Emile Zola écrivant J'accuse " de Charles Léandre, publié dans Le Rire - 20 Novembre 1897.-
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MessageSujet: Re: Emile Zola   Emile Zola I_icon_minitimeJeu 14 Oct - 21:09

Grand bonhomme, qui fait parmi de ceux qui, à l'époque ou les injustices sociales existaient vraiment (on envoyait les gamins de 8 ans à la mine), il a fait partie des premiers écrivains à mettre en scène des gens du petit peuple, tout comme Victor Hugo...

Et surtout, on se souviendra toujours de lui comme le symbole d'une époque d'une xénophobie terrible, en ayant pris une position claire et très courageuse à l'époque: il a été dreyfusard, avec son célèbre "J'accuse"...

Un grand Homme de lettres
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MessageSujet: Re: Emile Zola   Emile Zola I_icon_minitimeVen 29 Oct - 13:52

Je n'ai lu qu'une de ses œuvres, enfin une partie (L'Assommoir). Cet ouvrage m'a fasciné, vraiment. C'est pourquoi je compte lire la saga des Rougon-Macquart depuis le début. Je ne pensais pas qu'une personne s'intéresserait à ce topic.

As-tu lu une de ses œuvres?
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MessageSujet: Re: Emile Zola   Emile Zola I_icon_minitimeVen 29 Oct - 14:51

BlackRose a écrit:
Je n'ai lu qu'une de ses œuvres, enfin une partie (L'Assommoir). Cet ouvrage m'a fasciné, vraiment. C'est pourquoi je compte lire la saga des Rougon-Macquart depuis le début. Je ne pensais pas qu'une personne s'intéresserait à ce topic.

As-tu lu une de ses œuvres?

A ce jour, non, j'ai étudié "l'Assomoir" pendant mes études, c'est tout. Bon, comme tout le monde, j'ai lu son célèvre pamphlet "j'accuse". J'ai lu Victor Hugo cependant, mais je te rassure: je compte un jour lire Zola réellement
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MessageSujet: Re: Emile Zola   Emile Zola I_icon_minitimeVen 29 Oct - 14:59

je n'ai jamais lu le 'J'accuse'...Pareil, l'Assomoir c'était pour un exposé. Je voulais me prouver que j'en étais capable, et j'ai eu le coup de foudre. Thérèse Raquin est court et facile à lire si tu veux.
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