Je voudrais vous présenter un livre que j'ai lu il y a peut et qui m'a beaucoup plus, à mon grand étonnement.
Le titre est: Enfer privé, écrit par Jean Rollin.
Voici un extrait, ça vous donneras une idée du sujet. Si ça ne vous plais pas, vous n'avez pas besoin que je vous résume le livre.
"Elle court, elle se sauve, elle fuit, haletante, luisante de sueur, terrifiée, hagarde. De temps en temps, elle tourne la tète, regarde sans interrompre sa course, si les masques blancs se rapprochent?
Ce sont de hautes silhouettes encore lointaines, on les dirait immobiles et pourtant, elle la cernent, l'acculent, la dirigent vers la rivière, là bas, dont le bruit sourd ajoute à l'insolite de la situation et du lieu.
Elle est pieds nus, son seul vêtement est une sorte de chemise de nuit de grossière toile blanche, comme en portaient les paysannes dans les gravures du début du siècle. Ses cheveux sont en broussaille. Elle est opulente, presque pulpeuse. Probablement nue sous la chemise, ses seins sursautent lourdement au rythme de la course. Ses cuisses épaisses sont comme moulées par le tissu rêche que le vent, à contre course, plaque contre elles. Les gesses, charnues, jouent elles aussi avec le vêtement. De même que les épaules, trop larges pour une femme, écartèlent la chemise.
Contraste troublant du visage et du cou, sur lesquels la sueur dégouline, tandis qu'une buée blanche sort de la bouche ouverte dans l'effort: c'est le matin, et il fait froid.
Les masques blancs se regroupent. Leur proie mafflue, épuisées, soufflante, titubante, déséquilibrée par son propre poids, tenant ses seins à pleines main car elle à l'impression qu'ils vont se détacher de son torse tant les chocs sont rudes, leur proie bientôt suppliante, butte contre une pierre et choit sur le sol à quelques pas de la rivière dont le bruit couvre ses gémissements.