Voici un petit article trouvé dans le geek mag et qui m'a bien plu. Je vous le réecrit tel quel.
"Partir dans le futur pour connaître l'avenir du monde, ou repartir vers le passé pour réparer leurs erreurs: les hommes seraient bien tentés d'accélérer ou d'inverser le flêche du temps. Pour réaliser de telles prouesses, ils auront besoin d'une machine, ou d'un dispositif, capable de se déplacer dans le temps et l'espace. Aujourd'hui la physique peut nous apporter quelques réponses intéressantes sur cette possibilité. Mais quitte à faire de la S.F, autant la faire avec sérieux. Les histoires de S.F ont souvent recours aux paradoxes temporels. Un schéma narratif qui relève d'avantage de la facilité narrative et d'une mauvaise connaissance de la physique, car les paradoxes ne sont pas scientifiquement exacts.
Prenons l'un des exemples les plus célèbres, le paradoxe du grand-père: un homme remonte le temps, rencontre son grand-père à une époque où celui-ci n'a pas encore d'enfant et le tue. Cette action annule toute la descendance dont notre voyageur fait partie. Par conséquent, il ne peut exister et revenir dans le passé pour assassiner son aïeul. Il est évident que cette situation n'a aucun sens, on ne peut pas s'empêcher d'être né. Un évenement va forcement se produire pour contrecarrer les sombres desseins du voyageur temporel.Mais dans ce cas de figure, cela voudrait dire que l'homme n'est pas maître de son destin, et qu'il n'a aucun libre arbitre.
Heureusement, le physicien américain Kip S. Thorne va mettre fin à se désordre au début des années 1990. Selon lui, il n'y a pas de paradoxes insolubles, les lois de la physique qui régissent l'univers doivent rester cohérentes entre elles.
Pour une situation de départ donnée, il existerait une infinité de solutions. Un modèle assez proche de la mécanique quantique où tous les chemins possibles sont probables. Serions-nous alors beaucoup plus libre et maître de notre destin que nous le pensions en voyageant dans le passé?
Pour le physicien français Gabriel Chardin "la possibilité d'explorer des régions de l'espace-temps dans le passé( utilisation des Closed Timelike Curves) ne rend pas plus libre réellement. Mais cela introduit une part aléatoire dans les systèmes apparement déterministes." C'est au cours du XIXè siècle que les récits de voyages dns le temps ses ont multipliés dans la littérature. L'un des plus célèbres d'entre eux, La machine à explorer le temps de H.G Wells, a été publié en 1895. A cette époque, ces romans n'expliquent pas avec exactitude comment les protagonistes voyagent dans le temps et l'espace, même si la 4è dimension est souvent citée. Au siècle suivant, la physique moderne va cependant fournir, malgré elle, une solution.
Tout commence en 1915, lorsqu'Albert Einstein énonce une nouvelle théorie de la gravitation: la relativité générale. Les équations de cette théorie montrent que la gravité des planètes et des des étoiles déforme l'espace-temps. A l'image d'une boule de billard déposée sur un drap tendu. L'une des solutions de ces équations autoriserait l'existence de ponts, tel un passage à travers l'espace et le temps. Einstein et un de ses collègues, Nathan Rosen, évoquent cette possibilité dans un article publié en 1935. Cependant leur pont, dit pont Einstein-Rosen, n'est pas traversable, il se pince en son centre et ne permet pas de déboucher sur un autre espace. Depuis cette époque d'autres types de ponts ont été évoqués: on les appelle des trous de vers. Certains pourraient être traversés, mais pas sans risque de s'y brûler car ils sont à priori instables. Seule une civilisation suffisamment avancée pourrait les maintenir ouvert. Il faudrait pour cela de la matière dite exotique qui fournirait une énergie négative (l'anti-matière est évoquée) et qui permettrait de sortir de l'autre coté du trou de ver sans être absorbé. "