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 Contes en général (Pas seulement pour enfants...)

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Anton
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Anton


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MessageSujet: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 19:24

A la base, les contes servaient de "cours de moralité" aux gens qui ne savaient pas lire, je vous renvoie donc à cette notion pour plus de détails, car ce n'est pas le sujet ici...



Le Petit Chaperon rouge (La fillette et le Loup) :
(N° 333 - selon la classification Aarne-Thompson.)

Dans la version orale, le conte se termine mal, et le loup se jouent des bûcherons en se dissimulant parmis les arbres, avant de rejoindre la maison de la mère grand. On peut donc voir non un animal, mais bien un homme, représenté de façon allégorique. Jugé peut-être trop "cru", le conte sera "édulcoré" par les frères Grimms.


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Contes en général (Pas seulement pour enfants...) Dore_le_petit_chaperon_rouge

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Voici le conte, version orale :(conté par L. et F. Briffault, de Montigny aux Amognes - Nièvre, vers 1885)


Citation :
"C’était une femme qui avait fait du pain. Elle dit à sa fille:
- Tu vas porter une époigne toute chaude et une bouteille de lait à ta grand.
Voilà la petite fille partie. A la croisée de deux chemins, elle rencontra le bzou (loup) qui lui dit:
- Où vas-tu?
- Je porte une époigne toute chaude et une bouteille de lait à ma grand.
- Quel chemin prends-tu? dit le bzou, celui des Aiguilles ou celui des Epingles?
- Celui des Aiguilles, dit la petite fille.
- Eh bien! moi, je prends celui des Epingles.
La petite fille s’amusa à ramasser des aiguilles ; et le bzou arriva chez la Mère grand, la tua, mit sa viande dans l’arche et une bouteille de sang sur la bassie. La petite fille arriva, frappa à la porte.
- Pousse la porte, dit le bzou. Elle est barrée avec une paille mouillée.
- Bonjour, ma grand, je vous apporte une époigne toute chaude et une bouteille de lait.
- Mets-les dans l’arche mon enfant. Prends de la viande qui est dedans et une bouteille de vin qui est sur la bassie.
Suivant qu’elle mangeait, il y avait une petite chatte qui disait:
- Pue!… Salope!…qui mange la chair, qui boit le sang de sa grand.
- Dhabille-toi (déshabille-toi), mon enfant, dit le bzou, et viens te coucher vers moi.
- Où faut-il mettre mon tablier?
- Jette-le au feu, mon enfant, tu n’en as plus besoin.
Et pour tous les habits, le corset, la robe, le cotillon, les chausses, elle lui demandait où les mettre. Et le loup répondait: «Jette-les au feu, mon enfant, tu n’en as plus besoin.»
Quand elle fut couchée, la petite fille dit:
- Oh ! ma grand, que vous êtes poilouse!
- C’est pour mieux me réchauffer, mon enfant!
- Oh ! ma grand, ces grands ongles que vous avez!
- C’est pour mieux me gratter, mon enfant!
- Oh ! ma grand, ces grandes épaules que vous avez!
- C’est pour mieux porter mon fagot de bois, mon enfant!
- Oh ! ma grand, ces grandes oreilles que vous avez!
- C’est pour mieux entendre, mon enfant!
- Oh ! ma grand, ces grands trous de nez que vous avez!
- C’est pour mieux priser mon tabac, mon enfant!
- Oh ! ma grand, cette grande bouche que vous avez!
- C’est pour mieux te manger, mon enfant!
- Oh ! ma grand, que j’ai faim d’aller dehors! (euphémisme pour avoir un besoin pressant)
- Fais au lit, mon enfant!
- Oh! non, ma grand, je veux aller dehors.
- Bon, mais pas pour longtemps.
Le bzou lui attacha un fil de laine au pied et la laissa aller.
Quand la petite fut dehors, elle fixa le bout du fil à un prunier de la cour. Le bzou s’impatientait et disait: «Tu fais donc des cordes? Tu fais donc des cordes?»
Quand il se rendit compte que personne ne lui répondait, il se jeta à bas du lit et vit que la petite était sauvée. Il la poursuivit, mais il arriva à sa maison juste au moment où elle entrait."




Dernière édition par Anton le Mar 1 Mar - 21:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 20:23



Plus connu, de Perrault :

Citation :
Le petit chaperon rouge

Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir : sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge.

Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit :

" Va voir comment se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre."

Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n'osa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait. La pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il était dangereux de s'arrêter à écouter un loup, lui dit :

" Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma mère lui envoie.

- Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le Loup

- Oh oui, dit le Petit Chaperon rouge ; c'est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village.

- Eh bien ! dit le Loup, je veux l'aller voir aussi, je my en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons à qui plus tôt y sera."

Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après les papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.

Le loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la mère-grand ; il heurte : toc, toc.

" Qui est là ?

- C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, dit le Loup en contrefaisant sa voix, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie."

La bonne mère-grand, qui était dans son lit, à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria :

" Tire la chevillette, la bobinette cherra."

Le Loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien, car il y avait plus de trois jours qu'il n'avait pas manger. Ensuite il ferma la porte, et s'alla coucher dans le lit de la mère-grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui quelques temps après, vint heurter à la porte : toc, toc.

" Qui est là ?"

Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup, eut peur d'abord, mais, croyant que sa mère-grand était enrhumée, répondit :

" C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie."

Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix :

" Tire la chevillette, la bobinette cherra."

Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit, sous la couverture :

" Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi."

Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonné de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit :

" Ma mère-grand, que vous avez de grands bras !

- C'est pour mieux t'embrasser, ma fille !

- Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes !

- C'est pour mieux courir, mon enfant !

- Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles !

- C'est pour mieux écouter, mon enfant !

- Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux !

- C'est pour mieux te voir, mon enfant !

- Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents !

- C'est pour te manger !"

Et, en disant ces mots, le méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et le mangea.

MORALITE

On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles,
Belles, bien faites et gentilles
Font très mal d'écouter toutes sortes de gens,
Et que ce n'est pas chose étrange,
S'il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte :
Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui, privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles.
Mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux !


les différences du conte :

"Avant d’aborder les révisions opérées par Perrault et Grimm, il convient d’attirer l’attention sur la manière dont le sujet est traité dans le conte oral. Quatre personnages interviennent, mais les rôles principaux sont tenus à part égale par la fillette et le loup. La mère et la grand-mère restent dans l’ombre, leur rôle se limitant à servir de cadre au récit.

Lors de leur rencontre fortuite, le loup laisse à l’enfant le choix du sentier puis tous deux vont leur chemin. La fillette s’attarde à ramasser des aiguilles et le loup arrive en premier chez la grand-mère, qu’il tue sans en manger la chair, celle-ci étant apprêtée et disposée à l’intention de l’enfant. Le loup tient le rôle du boucher qui abat, dépèce et étripe, et la fillette celui du consommateur.

Aucun jugement de valeur n’est porté à l’égard du loup. C’est par hasard qu’il rencontre la fillette et qu’il la précède chez la grand-mère.

L’attitude de la fillette par contre, s’avère beaucoup plus complexe: malgré les avertissements de la chatte, elle persiste à manger la chair et boire le sang qui lui sont présentés. On ne décèle aucune crainte dans son comportement, et elle se prête volontiers au jeu du déshabillage. Le danger ne l’effraie pas, et sa débrouillardise et son intelligence lui permettent d’ailleurs d’échapper sans problème aux griffes du loup, qui manifestement ne jouit pas des mêmes capacités intellectuelles.

Trois segments du récit vont faire l’objet de révisions radicales dans le conte de Perrault et plus encore chez les frères Grimm.

Tout d’abord, on assiste à une véritable métamorphose de la fillette qui d’intelligente, débrouillarde et autonome devient une enfant superficielle, attachée à son apparence au point de se confondre désormais avec elle. «Il était une fois», dit Perrault, «une petite fille de village, la plus jolie qu’on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa grand-mère plus folle encore». La version des frères Grimm accentue plus encore cet aspect: «Il était une fois une adorable petite fillette que tout le monde aimait rien qu’à la voir, et plus que tous sa grand-mère, qui ne savait que faire ni que donner comme cadeau à l’enfant . Elle lui fit faire une chaperon rouge «qui lui seyait si bien» qu’il finit par la désigner toute entière et «que partout on l’appelait le Petit Chaperon Rouge».

Le Petit Chaperon Rouge, contrairement à la fillette du conte oral, est très naïve: «la pauvre enfant, qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un loup». Conformément à cette image, elle donne au loup toutes les indications pour expliquer où habite sa grand-mère et à l’inverse de son homologue, s’avère tellement incapable de gérer la situation qu’elle se fait, dans le conte de Perrault, dévorer par le loup, sans avoir à aucun moment envisagé la moindre solution de fuite.

Perrault corrompt complètement l’image de la femme que véhiculait le conte oral et fonde la discrimination à son égard en terminant son récit sur ces mots: «On voit ici que de jeunes gens, surtout de jeunes filles, belles, bien faites et gentilles, font très mal d’écouter toutes sortes de gens, et que ce n’est pas chose étrange, s’il en est tant que le loup mange».

Le sexisme dans les contes de Perrault et de ses successeurs (Grimm, Andersen) a déjà fait l’objet de plusieurs études. Cette image négative de la femme, en cette fin de 17ème siècle, s’inscrit dans un contexte historique précis, où les femmes étaient soit considérées comme des sorcières potentielles, soit contraintes d’épouser des hommes pour lesquels elles n’éprouvaient rien. Tout devait donc être mis en œuvre pour les maintenir dans un état d’infériorité et de dépendance par rapport aux hommes.

La seconde campagne de révision concerne le personnage du loup dans ses relations avec la fillette. Par des ajouts et des retraits calculés, l’image que le lecteur se fait de l’un et de l’autre va être considérablement modifiée.

La nature du loup, qui n’apparaissait dans le conte oral comme ni bonne ni mauvaise, devient chez Perrault, et plus encore chez les frères Grimm, rusée et calculatrice, menteuse, cruelle et impitoyable.

Le loup de Perrault en effet, lors de sa rencontre avec le Chaperon Rouge, «eut bien envie de la manger ; mais il n’osa pas, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt». Rusé, il demande à la fillette quel chemin elle compte prendre et conseille à la «pauvre enfant», mine de rien, le chemin le plus long. La ruse du loup croît encore chez les frères Grimm, où il incite carrément la petite fille à s’attarder : «toutes ces jolies fleurs dans le sous-bois, comment se fait-il que tu ne les regardes même pas?» etc. Sa cruauté n’a pas de limite, et il n’hésite pas à croquer la grand-mère «qui se trouvait mal». Cet élément, ajouté par Perrault dans le but d'accroître la fragilité de l'humain face à la férocité du loup, s’accentue encore chez les frères Grimm: «tu n’as qu’à tirer le loquet, cria la grand-mère. Je suis trop faible pour aller t’ouvrir».

Le loup ment effrontément «contrefaisant», «adoucissant» sa voix et se cache sous les couvertures pour mieux abuser la fillette.

L’effroi de l’enfant et son jeune âge ne le retiennent pas: «Un fameux régal cette mignonne et tendre jeunesse ! Grasse chère, que j’en ferais, meilleure encore que la grand-mère, que je vais engloutir aussi. Mais attention, il faut être malin si tu veux les déguster l’une et l’autre. Telles étaient les pensées du loup tandis qu’il faisait un bout de conduite au Petit Chaperon Rouge» (Grimm).

En opposition à la méchanceté du loup, Perrault entreprend d’accentuer la candeur et la bonté de la nature humaine, ne fusse que par le vocabulaire qu’il emploie: la fillette est une «pauvre enfant», et la grand-mère «une bonne mère-grand».

Qu’une fillette en vienne à manger la chair et à boire le sang de sa grand-mère, et cela malgré les avertissements d’un animal (la chatte), était bien évidemment impensable dans cette optique, puisqu’elle suggère d’une part qu’un humain peut en manger un autre (après d’ailleurs avoir laissé le soin de l’abattage à la bête) et d’autre part que la chatte puisse faire preuve d’une moralité supérieure. Le conte de Perrault passe au bleu ce passage et transpose l’acte de «manger de la viande» sur le personnage du loup. Alors que ce dernier ne mange rien dans le conte oral, le loup dévore coup sur coup la grand-mère et la fillette. Perrault a transposé le caractère sanguinaire de cette scène de la fillette au loup.

Par ailleurs, de l’épisode du déshabillage de la fillette ne subsiste chez Perrault qu’une seule phrase: «Le Petit Chaperon Rouge se déshabille et va se mettre dans le lit où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite dans son déshabillé». Cette phrase disparaît ensuite complètement dans le conte des frères Grimm. Outre que le caractère sexuel de cette scène devait, par l’indécence qu'elle a pu soulever, être réduit à sa plus simple expression, le fait qu’il s’agisse d’un animal et d’une fillette a certainement joué un rôle dans l’évolution qu’a suivi cet épisode.

Dans le jeu de questions-réponses qui suit, bien que Perrault ne fasse pas allusion aux mêmes membres, on décèle pourtant encore l’ambiguïté du comportement de la fillette, qui ne peut ignorer qu’il ne s’agit pas de sa grand-mère, puisque ses observations (grands bras, grandes jambes) portent sur l’ensemble du corps du loup. Cette ambiguïté est totalement levée dans le conte de Grimm, où la petite fille ne voit du loup qu’un bout de visage et des mains, dépassant de la couverture. La bonne foi de la fillette s’en trouve définitivement établie.

Ces modifications introduites dans le conte par Perrault et Grimm entraînent enfin un dénouement tout à fait différent. Alors que le conte oral se termine par la victoire intellectuelle de la petite fille sur le loup sans que ni l’un ni l’autre ne soit blessé, le conte de Perrault se termine sur la mort du naïf Petit Chaperon Rouge, dévoré par le méchant loup. Cette fin sinistre qu’il réserve au Petit Chaperon Rouge met en évidence sa volonté de responsabiliser la fillette et les femmes en général. Perrault concède la victoire à l’animal, dans le but de donner une leçon de morale. Mais qu’une petite fille et sa grand-mère, même étourdies, se fassent manger par un loup et qu’il n’en soit pas puni a paru aux frères Grimm inadmissible. Ils entreprirent donc de corriger le texte à nouveau, dans le but de montrer que, quelle que soit la responsabilité humaine, il est légitime de maltraiter et de tuer les animaux.

Après avoir dévoré le Chaperon Rouge, le loup des frères Grimm s’endort et se met à ronfler. Intrigué par le bruit, un chasseur – notons que c’est à un chasseur que revient le geste libérateur et non pas aux bûcherons dont il a également été question dans le récit – entre et voit le loup. Prêt à épauler son fusil, il lui vient à l’idée qu’il a peut-être mangé la grand-mère et qu’il est peut-être encore temps de la sauver. Avec des ciseaux, il taille le ventre du loup endormi. Au 3ème coup de ciseau, il aperçoit le Chaperon Rouge, au 5ème, la grand-mère. Une fois sortie, le Petit Chaperon Rouge court chercher de grosses pierres qu’ils fourrent dans le ventre du loup. Quand il se réveille, il ne peut plus se lever et tombe mort. «Tous les trois étaient bien contents: le chasseur prit la peau du loup et rentra chez lui ; la grand-mère mangea la galette et but le vin que le Chaperon Rouge lui avait apportés, se retrouvant bientôt à son aise».

Mais le message devait encore paraître trop faible, puisqu’un nouvel épisode s’ajoute au récit. «On raconte encore qu’une autre fois», le Chaperon Rouge croisa un loup en allant porter de la galette à sa grand-mère. Se gardant de se laisser distraire, elle arriva sans encombre chez cette dernière et lui raconta sa rencontre. Comme le loup frappait à la porte et rôdait autour de la maison, la grand-mère dit au Chaperon Rouge d’aller vider l’eau de cuisson des saucisses qu’elle avait fait cuire la veille dans la grande auge de pierre devant l’entrée de sa maison. Le Petit Chaperon Rouge en porta tant de seaux que pour finir l’auge fut pleine. Attiré par l’odeur de la viande, le loup juché sur le toit se pencha, glissa, tomba dans l’auge et se noya. «Allègrement, le Petit Chaperon Rouge regagna sa maison et personne ne lui fit le moindre mal».

Cette dernière phrase résume bien l’option idéologique que les auteurs veulent imposer. L’évolution qu’a suivi le conte du Petit Chaperon Rouge répond à la nécessité de présenter comme légitimes des discriminations, envers les femmes évidemment, mais surtout envers les animaux. La caricature proposée par le conte : une fillette aimable aux prises avec un animal sanguinaire et sans pitié, sauvée in extremis par un bon chasseur, a pour objectif de justifier aux yeux des enfants les mauvais traitements que nous infligeons aux animaux. "

- http://avea.net/utopie/Analyse%20du%20petit%20chaperon%20rouge.htm
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 20:24

"La problématique sur "tire la chevillette et la bobinette cherra" tient moins d'un caractère technique ou ésotérique telle une formule magique, que d'une sorte d'avertissement à la fillette. Plus qu'un avertissement, un mode d'emploi. En effet, la chevillette ou cheville étaient des vocables utilisés pendant plusieurs siècles, 13ème au 18ème environ, pour désigner le sexe masculin, la verge, dans les récits grivois de ces époques.

Quant à la bobinette, si on la compare à une bobine, qui consiste en un objet nanti de part et d'autre d'un renflement et d'un creux en son milieu, cette bobinette fait penser de facto aux bourses de l'homme. Les moeurs du temps de Perrault étaient très ouvertes en matière de sexualité. Les enfants voyaient dans la nature les animaux s'accoupler et recevaient des réponses assez directes de la part de leurs parents dès lors que les questions relatives à ces visions suscitaient des interrogations."



Contes en général (Pas seulement pour enfants...) Petit20chaperon20rouge


Sur cette image, le loup est parvenue à ses fins, le petit chaperon rouge est enceinte.


Dernière édition par Anton le Mar 1 Mar - 21:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 20:37

Jacob et Wilhelm Grimm :

Citation :
"Il était une fois une jeune et jolie petite fille qu’aimaient tous ceux qui la voyaient et plus encore sa grand-mère qui ne savait rien lui refuser. Un jour, elle lui offrit un chaperon de velours rouge qui lui seyait tant qu’elle ne voulut plus jamais porter autre chose. Si bien qu’on ne l’appela plus que "Petit Chaperon rouge". Un jour, sa mère lui dit :
"Petit Chaperon Rouge, viens me voir, voici un morceau de gâteau et une bouteille de vin que tu apporteras à ta grand-mère, elle est malade et faible et pourra s’en délecter. Lève toi avant qu’il ne fasse trop chaud. En chemin, tu iras prudemment et avec sagesse afin de ne pas t’écarter du bon chemin sinon tu pourrais tomber, casser la bouteille et ta grand-mère n’aurait plus rien. Quand tu seras arrivée dans sa maison, n’oublie pas de lui dire bonjour et ne farfouille pas dans tous les recoins. »

« Je ferai bien tout ce que tu me demandes » répondit le Petit Chaperon Rouge à sa mère et elle lui tendit la main pour la quitter.

Mais la grand-mère habitait dans la forêt à une demi-heure du village. Quand le Petit Chaperon Rouge entra dans le bois, son chemin croisa celui du Loup cependant, elle ignorait qu’il était un animal cruel et elle n’eut donc pas peur de lui.

« Bonjour Petit Chaperon Rouge » lui fit-il,

« Bonjour Loup »

« Où vas-tu de si bon matin Petit Chaperon Rouge ? »

« Je vais chez ma grand-mère ! »

« Que portes-tu ainsi sous ton tablier ? »

« Du vin et un gâteau que nous avons cuit hier soir, ma grand-mère est malade et faible et nous devons lui apporter quelque chose de bon pour la rabibocher. »

« Petit Chaperon Rouge, où habite donc ta grand-mère ? »

« Á un quart d’heure de marche d’ici au fond du bois, près des trois chênes. Là bas se tient sa maison, nichée dans le buisson de noisetiers. Tu dois bien le savoir ! » dit le Petit Chaperon Rouge. Le Loup pensa « La jeune et tendre chose, elle fera une belle et grasse bouchée, qui doit être bien meilleure que la Vieille femme :

« Tu dois procéder avec ruse, afin de les gober toutes les deux. » Il chemina un petit moment avec le Petit Chaperon Rouge puis déclara :
« Petit Chaperon Rouge, regarde les jolies fleurs qui ont poussé là-bas, pourquoi n’irais-tu pas y voir de plus près ? Je crois que tu n’entends pas non plus combien le chant des petits oiseaux est mélodieux ! Vas prudemment comme lorsque tu vas à l’école, c’est si gai dans la forêt.

Le Petit Chaperon Rouge ferma les yeux et vit comme les rayons du soleil perçaient et dansaient à travers les arbres et combien les fleurs étaient belles. Il pensa :

« Si je ramène à grand-mère un bouquet frais cela lui fera grand plaisir. Il est encore tôt et j’arriverai quand même à l’heure. » Elle quitta le chemin pour entrer dans la forêt pour y cueillir les fleurs. Lorsqu’elle en eut cueilli une, elle crut en voir une plus belle plus loin, s’y précipita et pénétra de plus en plus profondément dans le bois. Pendant ce temps, le Loup alla tout droit à la maison de la grand-mère et frappa à la porte.

« Qui est dehors ? »

« Le Petit Chaperon Rouge qui apporte du gâteau et du vin, ouvre »

« Appuie sur la clenche » cria la grand mère, « je suis trop faible et je ne peux pas me lever. »
Le Loup appuya sur la clenche, la porte s’ouvrit, il entra sans dire un mot et s’approcha du lit pour l’avaler. Puis il enfila sa robe et posa son bonnet sur sa tête pour s’allonger dans son lit et tira le rideau.

Pendant ce temps, le Petit Chaperon Rouge avait cueilli autant de fleurs qu’elle pouvait en porter lorsqu’elle se rappela qu’elle devait se rendre chez sa grand-mère et se remit en chemin vers sa maison. Elle fut surprise de trouver la porte ouverte et lorsqu’elle entra dans la pièce, elle eut une étrange sensation et pensa « Mon Dieu, je ne me sens pas bien aujourd’hui, comme je suis heureuse d’être arrivée chez ma grand-mère ! » Elle salua « Bonjour » mais elle reçut aucune réponse. Elle se rendit près du lit et tira le rideau : la grand-mère était allongée et portait son bonnet profondément enfoncé sur la tête et paraissait si merveilleuse.

« Eh ! Grand-mère comme tu as de grandes oreilles »

« C’est pour mieux t’entendre »

« Eh ! Grand-mère comme tu as de grands yeux »

« C’est pour mieux te voir »

« Eh ! Grand-mère comme tu as de grands bras »

« C’est pour mieux t’embrasser »

« Eh ! Grand-mère comme tu as une grande bouche »

« C’est pour mieux te manger »
Á peine l’eut-il dit qu’il bondit du lit et avala d’un coup le pauvre Petit Chaperon Rouge.

Le Loup ayant apaisé son appétit, s’allongea de nouveau dans le lit et commença à ronfler puissamment. Un chasseur venant à passer près de la maison pensa : « Dieu comme la vieille femme ronfle, tu dois voir s’il ne lui manque rien. » Puis il entra dans la maison et comme il se trouvait devant le lit, il comprit que le Loup était couché là. « Je te trouve donc là, espèce de vieil impur » dit-il, « ça faisait longtemps que je te cherchais » Il voulut poser sa gibecière lorsqu’il pensa que le Loup avait pu dévorer la grand-mère et qu’il pourrait encore la sauver : il ne tira point mais prit un ciseau et ouvrit le ventre du Loup qui dormait. Lorsqu’il eut fait une paire de découpes, il vit l’éclat rouge du chaperon puis il fit une autre paire d’entailles. Soudain le Petit Chaperon Rouge bondit et s’écria : « Ah, j’ai été tellement effrayée car il faisait si sombre dans le ventre du Loup. » Puis vint la vieille grand-mère qui ne pouvait presque plus respirer. Le Petit Chaperon Rouge attrapa promptement une grosse pierre et en remplit le ventre du Loup. Lorsqu’il se réveilla il voulut s’enfuir mais la pierre était si lourde qu’il retomba lourdement et mourut sur le coup.

Tous trois se sentirent tout joyeux, le chasseur dépeça le Loup et rentra chez lui, la grand-mère mangea le gâteau et but le vin que le Petit Chaperon Rouge avait apportés et se reposa enfin. Mais le Petit Chaperon Rouge pensa : « Tu n’iras plus jamais seule en dehors des chemins dans la forêt comme ta mère te l’avait recommandé. »

On raconta aussi qu’une fois alors que le Petit Chaperon Rouge rapporta un gâteau à sa grand-mère, un autre Loup lui avait adressé la parole pour l’écarter du bon chemin. Mais le Petit Chaperon Rouge se protégea en continuant son chemin sans s’écarter et dit à la grand-mère que le Loup l’avait croisée et saluée avec un regard si méchant :

« Si je ne m’étais pas trouvé sur le grand chemin, il m’aurait avalée. »

« Viens » dit la grand-mère, « fermons la porte pour qu’il ne puisse pas rentrer » Peu après le Loup vint à frapper à la porte et s’écria :

« Ouvre grand-mère, je suis le Petit Chaperon Rouge, je t’apporte un gâteau. » Mais elles restèrent muettes et n’ouvrirent pas la porte : Puis la gueule grise renifla autour de la maison et sauta finalement sur le toit et voulut y attendre que la nuit tombe et que le Petit Chaperon Rouge rentre chez elle pour la suivre et la dévorer dans l’obscurité. Mais la grand-mère avait démasqué ce qu’il avait dans le crâne . Devant la maison se trouvait un grand abreuvoir en pierre, elle dit à l’enfant :

« prends ce seau, hier j’ai fait cuire des saucisses, porte l’eau dans laquelle je les ai faites cuire et remplis en l’abreuvoir. »
Le Petit Chaperon Rouge porta autant d’eau qu’il en fallait pour remplir le gigantesque abreuvoir. Alors l’odeur des saucisses s’éleva jusqu’au nez du Loup, il renifla et observa au dessous de lui et tendit le cou si loin qu’il ne put plus se retenir et commença à glisser : Il glissa si bien du toit qu’il chut dans l’abreuvoir et s’y noya. Le Petit Chaperon Rouge revint donc joyeusement chez elle et personne ne l’importuna jamais plus."
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 20:55



Version récente "écolo", sur l'animal maltraité "la fille et le loup"
:

Citation :
Il était une fois une petite fille. Beaucoup l’appelaient le Petit Chaperon Rouge, à cause d’un vêtement rouge qu’elle aimait porter.

Un jour sa mère, ayant cuit des galettes, lui dit: «Vas donc porter ces galettes à ta Mère-grand, et prendre de ses nouvelles».

Voilà la petite fille partie, un panier sous le bras. Elle marchait depuis un moment déjà, quand elle rencontra le loup, qui déboula sur le sentier qu’elle suivait. De surprise, elle fit un bond en arrière: ne lui avait-on pas dit qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un loup?

Hors d’haleine, le loup lui demanda où elle allait.

Je vais voir ma grand-mère et lui porter ces galettes, répondit-elle.

Est-ce loin? demanda le loup. «Ah, si je pouvais y aller moi aussi! Les chasseurs me traquent sans relâche et je suis épuisé. Ils prétendent que les loups mangent les petits enfants».

C’est en effet ce que disaient les gens du village, mais en réalité, depuis qu’elle était née, aucun enfant n’avait jamais été mangé. Que faire? Qui croire? Au loin, des coups de feu éclatèrent.

Déjà le loup s’élançait pour s’enfuir quand elle lui dit: «Prends ce chemin et cours frapper chez ma grand-mère. Dis-lui que tu viens de ma part et qu’elle te cache chez elle».

Bientôt, le loup fut devant la porte. Il heurte: toc toc toc.

«Qui est-là?»

«C’est le loup, je viens de la part de votre petite fille…»

«Le loup!» s’exclama la grand-mère. Sans aucun doute, il a dévoré ma petite fille et essaie maintenant d’entrer chez moi, pour me manger à mon tour. Là-dessus, elle se met au lit avec un gros bâton et lui dit : «Pousse la porte, car je suis au lit et malade».

Quand le loup s’avança pour la saluer, elle se dressa d’un bond et abattit de toutes ses forces le bâton sur la tête du loup, qui s’écroula, assommé. Vite, se dit-elle, il faut sauver ma petite fille! Et s’emparant de grands ciseaux, elle s’apprêta à tailler le ventre du loup.

Toc toc toc, entendit-elle alors, «c’est votre petite fille qui vous apporte des galettes».

Misère, s’écria la grand-mère, qu’allais-je faire? Déjà la fillette poussait la porte et s’enquérait du loup, quand elle le vit allongé sur le sol. «Pauvre loup» s’écria-t-elle, «il me faisait confiance et voilà comment on le traite!».

Au-dehors, les chasseurs recherchaient toujours le loup et rôdaient maintenant autour de la maison, le fusil au poing. Ils heurtèrent: toc toc toc.

Viens, dit la fillette, nous allons soulever le loup, le coucher dans ton lit et le coiffer de ton bonnet de nuit. Toi, cache-toi dans le bahut. Moi, j’irai ouvrir la porte.

«Bonjour, fillette» dis le chasseur, «où est ta grand-mère?»

«Elle est au lit et souffrante», répondit la petite fille.

- Comme elle a de grandes jambes, ta grand-mère!
- C’est pour mieux jouer à la marelle, répondit la fillette.
- Comme elle a de grands bras!
- C’est pour mieux m’embrasser.
- Comme elle a de grandes oreilles!
- C’est pour mieux m’écouter chanter.
- Comme elle a de grands yeux!
- C’est pour mieux me voir danser.
- Comme elle a de grandes dents!
- C’est pour mieux casser la croûte.

«Peste», dit le chasseur, «on croirait voir un loup!» «Les apparences sont parfois bien trompeuses» pensa-t-il en refermant la porte. «Qui aurait pu imaginer qu’un être humain ressemble tant à un animal?»

«Et qui aurait pu croire», ajouta la fillette, «qu’un animal fut à ce point humain?»
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 21:04

Il en est certains qui disent que le Petit Chaperon rouge, en plus d'être un "conte" parlant des jeunes filles qui perdent leur vertu ( clown ), cache une tentative d'infanticide, en effet, une mère qui envoie sa fille dans la forêt en portant un vêtement (de femme soi dit en passant) rouge, ne peut que chercher à la perdre.

Et ensuite il y a Bettleheim ^^'
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 21:08

Oui, il semblerait que l'infanticide soit aussi un des problèmes plus explicite dans les traditions du conte oral ancien, comme dans le petit poucet, ainsi que le cannibalisme (l'ogre, le loup, la petit fille qui mange sa gran-mère, les parents du petit poucet qui perdent la fraterie dans la forêt, et même barbe bleu...)

Je travaille encore dessus, je rajouterai au fur et à mesure...



Je met un lien rapide, suite à ta remarque Sublime :

http://expositions.bnf.fr/contes/cles/bettel.htm
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 22:33

Ce topic tombe à point nommé! Mon premier devoir porte sur l'inconscient et les contes de fées (j'ai plus qu'à choisir un conte des frères Grimm, l'analyser, et analyser pourquoi j'ai choisi celui là clown )
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 22:43

Je ne peux m'empêcher de me souvenir que le chat est également un symbole de l'intuition féminine. Mais je ne sais pas de quelle époque cela date...

Le conte oral m'évoque plus une jeune fille qui fait la fausse innocente et se joue du loup après s'être "amusée" avec lui (lui faire croire qu'il la manipulait puis s'en aller...)
Une sorte d'exemple de la femme à ne pas être en fait, même si le chaperon rouge s'en sort à la fin...
Edit : enfin, à ne pas être de nos jours, mais qu'en était-il en ce temps là ?

En tout cas c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup !
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMar 1 Mar - 23:35

Merci Anton Smile

on peut aller plus loin aussi Peau d'ane qui parle de l'inceste...
blanche Neige...les difficultés de la puberté...
etc....
il ne faut pas oublier que tout ces auteurs ont une vision satyrique.. moqueuse.
Piquante dans des sujets graves.... de leur époque.
que tout ces textes ont une richesse en reference a certain symbole (le loup= l'homme) et tout
depend de la façon dont on veut les interprétés.
qu'a la base le conte reste quand même pour le conscient et l'inconscient des enfants un symbole du bien du mal..

Smile
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitimeMer 2 Mar - 17:05

Citation :
il ne faut pas oublier que tout ces auteurs ont une vision satyrique.. moqueuse.

Non, les contes son fait à la base pour développer l'imaginaire, et apporter une matière de réflexion de style littéraire, et s'addresse en premier lieu aux enfants, afin de pouvoir les confronter au monde des adultes, qui n'a rien du monde des bisousnours.


Citation :
que tout ces textes ont une richesse en reference a certain symbole (le loup= l'homme) et tout
depend de la façon dont on veut les interprétés.

Non, ce n'est plus le cas, les contes ont été remaniés pour se conformer à une vision morale orienté et bien précise, à l'origine beacoup de ces contes sont très ancien, voir païens (notamment l'homme à la peau d'ours...)et l'interprétation est clairement orientée...

Citation :
a la base le conte reste quand même pour le conscient et l'inconscient des enfants un symbole du bien du mal..

Je ne m'étale pas sur le conscient/inconscient et préconscient/subconscient, mais à la base, je ne vois pas la symbolique du bien ou du mal dans le conte, où est le bien et le mal dans le conte du petit chaperon rouge ? Le loup est-il mauvais, ou est-ce la façon de le décrire qui est mauvaise ? Je me souviens d'un cartoon où c'est le petit chaperon rouge qui torture le loup, et qui fini par le manger...
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MessageSujet: Re: Contes en général (Pas seulement pour enfants...)   Contes en général (Pas seulement pour enfants...) I_icon_minitime

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